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Les qhaozries de Toine et Mataou


Le désert médical
La paperasse
Le Bio

Toine et Matou sont 2 amis qui aiment discuter de tout et de rien, devant un verre de cidre de préférence.
Ils ne sont plus tout jeunes, et, comme beaucoup d'anciens ont la nostalgie du "bon vieux temps". Surtout du temps où tout le monde autour parlait leur langue.
Chansons en gallo de Danië
 
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Toine et Matao

L'histoire en gallo ci-dessous. Toine & Mataou Si vous parlez une langue étrangère la traduction est en bas de page

Toine, Matao, la politique et les réformes

- Qheu tintouin o lou politiqh, mon pov Matao. La soup dé ét ben bonne vu l'monde qhi a pour la lichë.
- Pour qhi qu'tu votes, ta Toinou.
- Ben é ségré, lla. Jé n'lé disons point.
-Yan mey, à ma toucom, tu peux ben l'di.
- N'en sais rin, mon pov' Matao. I disent tou qh'i vont rformë. I n'font rin. Jé n'voué rin ma, ma fa. Ah
, sia pa j'voué ben qh'i prennent nos sous. Nous qh'avons jus eune ptite rétrèt. Y vont point nous en lésë. Rformë, qh'i disent...
- Yan j'té cré. Mey, tu voué, rformë sé nous é du sport. Lé monde veut ben rformë, sé l'zaot point sé ieux. Mon p'tit gars, Kévin, lu qu'é ingénieu, "nimby" i nomme ella.
- Qha? Je n'cneu point dé qha tu caoze là. Qhi q'ça veut dire...
- Jé n'sé point trop ben. D'l'anglais à c'qhi dit. qhoc chaoze qhi dit "ayou meï point sé ma". J'cré ben qhi dit aosi "puma", é pu aisé à oui. "Projet Utile Mais Ailleurs".
- Ah! Ah! Ben Français! J't'ons les meilleurs pour dire au monde c'qhi dévent fér e point l'fér sé nous..
- Yan pa. Fao rformë. Ben qhi qu'i zattendd l'zaot pour s'y mette. Ma j'sé ben d'mém. Jé n'veux point changë.
- Qhi qu'i fë lu ton Kévin?

- I fé dé machigns pour récyclë qhom i disent. Des boutiqh qhi font des gaz o lé rbus qhi trouvent par là. Lé vieû boués, la litieure, lé lizië des pourciaos, des choses démém.
- Sent point la rose lou machign là. J'en voudra point sé ma.
- Tu voué qhom t'eïs. Ta aosi tu fais du nimby. Lé lizië des pourciaos d'Emile à qhaoté d'sé ta. Tu cré vantié qhi sent la rose? Tu peux l'senti dic'ao bourg. Kévin i dit qu'à pu d'100 mèt dé lou machign on n'sent rin.
- Yan mey lu, i vend sa boutiqh. J't'ons point forcë d'lé crér.
- Yan mey toucom. J'disons vantié sans sava. I m'raconti qu' l'aot jou i futent visitë eune dé lou boutiqh avant d'la lanceû. Pour montrë à d'aot' qhi d'vé n'ava ieune sé ieux.. O l'té arrétée. Y avë cor rin d'dans. Et ben eune des coéffes qhi visitë, gardit tout l'long son mouchoué su son bé. O disë qu'ça puë. L'usine o l'té VIDE.
- Yan. J'voué ben. Meï toucom n'en voudra point.
- T'aime mieu senti l'lizië des pourciaos d'Emile.
- Ben tu voué j'lé sentons pu à force. On s'y fë. Lou boutiqh vantié qué j'nous y front point.
- Pourqua don? T'as pou qu'ça sent trop bon!! Tu voué ben qu'té qhom l'zaot. T'es un bon français ta aosi. J'veux ben réformë meï qué rin change.
- Tu cré qu'té mieu ta?
-
Té vla marri. Y a point d'qha s'fachë. J't'ons trop vieux astour. É ao jiènes de réformë. Nous, j'caozons pour caozë.

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Vieux

Bon, ben à la r'voéyure.

Portez vous ben dica là.

Vieux se disputant

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  Vot compernéouére ét un ptit enqhrassée.
Vlà l'histouére en français.
 
- Quel boucan avec leur politique, mon pauvre Matao. La soupe doit être bien bonne quand on voit le monde qu'il y a pour la manger.
- Pour qui votes-tu, toi Toinou.
- Eh bien c'est un secret ça. On ne le dit pas.
-Oui mais, à moi quand même tu peux bien le dire.
- Je n'en sais rien mon pauvre Matao. Ils disent tous qu'ils vont réformer. Ils ne font rien. Je ne vois rien moi, ma foi.. Ah
, si bien sûr, je vois bien qu'ils prennent nos sous. Nous qui avons juste une petite retraite. Ils ne vont pas nous en laisser. Réformer qu'ils disent...
- Oui je te crois. Mais tu vois, réformer chez nous c'est du sport. Les gens veulent bien réformer, chez les autres, pas chez eux. Mon petit fils, Kévin, lui qui est ingénieur, "nimby" il appelle ça.
- Quoi? Je ne connais pas ce dont tu parles là. Qu'est-ce que ça veut dire?...
- Je ne sais pas très bien. De l'anglais d'après lui. Un truc qui dit "ailleurs mais pas chez moi". Je crois qu'il dit aussi "puma", c'est plus facile à comprendre. "Projet Utile Mais Ailleurs".
- Ah! Ah! Bien Français! Nous sommes les meilleurs pour dire aux gens ce qu'ils doivent faire..
- Oui c'est sûr. Il faut réformer. Alors qu'est-ce qu'ils attendent les autres pour s'y mettre. Moi je suis bien comme ça.. Je ne veux pas changer..
- Qu'est qu'il fait lui, ton Kévin?

- Il fait des machins pour recycler comme ils disent.. Des usines qui font des gaz avec le rebus qu'ils trouvent par là. Le vieux bois, la litière, le lisier des cochons, des choses comme ça.
- Ca ne sent pas la rose leur machin là. Je n'en voudrais pas chez moi..
- Tu vois comme tu es, toi aussi tu fais du nimby. Le lisier des cochons d'Emile à côté de chez toi. Tu crois peut-être qu'il sent la rose? Tu peux le sentir jusqu'au bourg. Kévin dit qu'à plus de 100 mètres de leur machin on ne sent rien.
- Oui mais lui il vend sa marchandise. Nous ne sommes pas obligés de le croire.
- Oui mais quand même. On parle peut-être sans savoir. Il m' a raconté que l'autre jour ils sont allés visiter une de leurs usines avant de la lancer. Pour montrer à d'autres qui devaient en avoir une chez eux.. Elle était arrêtée. Il n'y avait encore rien dedans. Et bien une des femmes qui visitaient a gardé tout le temps son mouchoir sur sa bouche. Elle disait que sa puait. L'usine, elle était VIDE.
- Oui. Je comprends. Mais cependant je n'en voudrais pas..
- Tu aimes mieux sentir le lisier des cochons d'Emile.
- Eh bien tu vois, on ne le sent plus à force. On s'y fait. Leur usine, peut-être qu'on ne s'y fera pas..
- Pourquoi donc? Tu as peur que ça sente trop bon!! Tu vois bien que tu es comme les autres. T'es un bon Français toi aussi. Je veux bien réformer mais que rien ne change.
- Tu crois que tu es mieux toi?
-
Te voilà fâché. Il n'y a pas de quoi se fâcher. On est trop vieux maintenant. C'est aux jeunes de réformer. Nous, nous parlons pour parler.
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