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Toine et Matao
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Toine et Matao

Chansons en gallo de Danië

handicap
- Tiens, té vla Toine, j'té voué cor ben songeou ané.
- Dis don, Mataou, tu cneu ben Erwan, lu d'la Ville-es-galants.
- Yan pari, jé le cneu vra ben. Il est marië o eune nieuce à ma coëffe. J'tâ à sés noces. Pov' gars. Qheu malheûr tout com'. Passë d'mém dans sa moissonneuse. Li coupitent les deux qhettes. Un gars jienne démém, ét-ti pas malheureûx..
- Et un taignou l'gars-là, un qheuru. I veut rmarchë et travaillë. I y arrivra, ma j't'e l' dis.
- Yan pa, et tourjou ghai. J'fu l'vao l'aot jou. L'té pu ghai qu'ma, ét lu qhi nous fit righolë. Qhi qu'tu voulas m'dire rapport à lu.
- Ben, dam, fighure ta qu'l'aot jou i fut à la perfecteure, d'mandë pour ava un machign pour sa vouéture pour montrë qu'il 'ta handicapë, pour s'garë su lou pllaces pour ieux.
pv
- Un badge i nom' ella.
- Vantié ben. Et ben lou machign i n'voulitent point li en donnë.
- Pourqha don? Deux qhettes qhoupées n'est point assë pour ieux?
- I ditent qhi falleu rempli tout un mousset d'papië, dmande dé ci, dmande dé ça, ceurtifiqhat dé ci, ceurtifiqhat dé là... total, toute eune brassée d'papieus. Il aura son page dans un an vantié. Et enqhore! si y a point d' problème, ou d'ghreuve, va t'en sava. Fao attende qh'i li ditent.
- Yan, bon, mais en attendant i peut tout com' ben s'mette su eune pllace handicapë, ça s'voué ben toutcom qh'i y est handicapeu!
- Nonfé, ça marche point d'mém. On li a dit qheu si i s'metta su eune pllace ben ça li qhouterë 135€.
pile

- Cré vingt diou! 135€! J't'ons tout com' dans un drôle de peuye ané, oiou qu'la paperasse ét pus importante qu'é l'monde. I vont fére payeu 135€ à un pov gars qu'à djà zeû ben du ma. V'la qhi n'les ébraye point. I vont ben pu vite à fére lou papieus pour donneu 50000 € à lou coëffe qhi n' fout rin.
- Les français i zaiment ben la paperasse! Tous les aots peuyes nous l'disent.
-
Yan, ben ma j'sé Berton dans l'cas-là. Jé n'veux point ét aossi bét qh'un état Français qui n'pense même pas à donnë un badge PROVISOUéRE à un handicapë qu'à zeu deux qhettes qhoupées (on l'voué ben tout com), pour l'éyder un ptit dans son malheûr.
- Yan, dam, mon pov' Matao j'vivons eune drôle d'époqh. D'not temps i li aurë donnë lou page.
- Vantié. Ben à y songë. D'not temps lé handicapés, i zavéent point d'vouéture...

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Bon, ben à la r'voéyure.

Portez vous ben dica là.

 
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Vot compernéouére ét un ptit enqhrassée.
Vlà l'histouére en français.
 
- Tiens, te voilà Toine, Je vois que tu es encore tout songeur aujourd'hui..
- Dis donc, Mataou, tu connais bien Erwan, celui de la Ville-es-galants.
- Oui bien sûr, je le connais très bien. Il est marié avec une nièce de ma femme. J'étais à son mariage. Pauvre gars. Quel malheur quand même. Passer comme ça dans sa moissonneuse. On lui a coupé les 2 jambes. Un gars jeune comme ça, c'est quand même malheureux.
- C'est un dur à cuire ce gars là, un costaud. I veut remarcher et travailler. Il y arrivera, moi je te le dis.
- Oui sûr, et toujours gai. Je suis allé le voir l'autre jour. Il était plus gai que moi, c'est lui qui nous faisait rire. Qu'est-ce que tu voulais me dire à son sujet?.
- Eh bien, figure toi que l'autre jour il est allé à la préfecture, demander un machin pour sa voiture, pour montrer qu'il était handicapé, pour se garer sur leurs places réservées
.- Un badge ils appellent ça..
- Peut-être bien. Et bien leur machin ils ne voulurent pas lui en donner.
- Pourquoi donc? Deux jambes coupées ce n'est point assz pour eux?
- Il ont dit qu 'il fallait remplir tout un tas de papiers, demande de ci, demande de ça, certificat de ci, certificat de là... au total, toute une brassée de papiers. Il aura son page dans un an Peut-être. Et encore! s'il n'y a pas de problème, ou de grève, va savoir. Il faut attendre lui ont-ils dit.
- Oui, bon, mais en attendant il peut quand même bien se mettre sur une place handicapé, ça se voit bien quand même qu'il est handicapé!
- Et bien non, ça ne marche pas comme ça. On lui a dit que s'il se mettait sur une place et bien ça lui coûterait 135€.
- Bon sang! 135€! Nous sommes quand même dans un drôle de pays aujourd'hui, où la paperasse est plus importante que les gens. Ils vont faire payer 135€ à un pauvre gars qu'à déjà eu bien du mal. Ca ne les émeut pas. Ils vont bien plus vite à faire leurs papiers pour donner 50000 € à leur femme qui ne fait rien.
- Les français aiment bien la paperasse! Tous les autres pays nous le disent.
-Oui, eh bien moi je suis Breton dans ce cas-là. Je ne veux pas être aussi bête qu'un état Français qui ne pense même pas à donner un badge PROVISOIRE à un handicapé qu'a eu les 2 jambes coupées (on le voit bien quand même), pour l'aider un peu dans son malheur.
- Oui, sûr, mon pauvre Matao, nous vivons une drôle d'époque. De notre temps ils le lui auraient donné leur page.
- Peut-être. A bien y penser.... De notre temps les handicapés, ils n'avaient pas de voiture.
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A rvéye dica la permiére peige
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